Sur notre photo, Alice Putoud (Mionnay) au départ du tee 1 pour un ply-off face à Marie Bachelet (Salvagny)

 

LE GC LYON AISEMENT : 9ème de la qualif’ avec des regrets plein les sacs, les locales n’ont pas eu trop de mal pour se défaire de Fontainebleau, le 16ème de la qualification. Les « Caméléons » ont donc retrouvé la vraie couleur de leur swing avec un net succès (3,5 à 0, 5) . « ça n’a pas été si simple car Fontainebleau n’avait rien à perdre » observera le coach Raphaël Reynaud. « De notre côté on a su rebondir après notre déception. On reste en D1 et un maintien ça n’est pas rien»

PLAY OFF POUR L’ENFER : Côté régional, l’attention était cependant retenue par le duel fratricide entre deux clubs voisins : les « Roses » de Lyon Salvagny et les « Red Girls » de Mionnay qui se connaissent par cœur. L’affaire avait bien débuté pour les Tourelloises avec le point empoché en double par le tandem Julie Branger – Axelle  Guillemard, et dans la foulée, la domination de Marie Larretche face à Lisa Marie Pagliano (6 & 4). Dos au mur, les Dombistes se sont révolté, retournant totalement la situation avec deux succès consécutifs (5 & 4) d’Anaëlle Kirscht et Lucie Charbonnier.

Tout allait donc se jouer sur l’ultime simple opposant l’expérimentée Red Girl Alice Putoud (25 ans) à la jeune  Marie Bachelet (14 ans). Le tout débouchant sur une bataille âpre puis un suspense haletant lors d’un play-off pour départager les joueuses et donc les équipes. Au 19è trou, Alice a fini par prendre le meilleur  sur  sa talentueuse adversaire arrivée quelques semaines auparavant de Roanne. En larmes, Marie s’est blottie dans les bras de Yann, son papa, le pro de Champlong. Son nouveau club retrouve la D2, mais gageons que ça ne sera pas pour longtemps !

R.B

Les déclas :

Françoise Dussous (cap. Mionnay) : « C’est un grand soulagement et beaucoup d’émotions. Cette Golfer’s, je crois que l’on en parlera encore dans 10 ans. On a une équipe très jeune et c’est une belle expérience. On voulait se maintenir mais pas contre Salvagny. C’est notre seul regret. On a eu de beaux matchs aujourd’hui, de belles attitudes. C’est un énorme pas en avant et pour l’an prochain on va travailler différemment. On tenait à saluer l’organisation, notre staff et les Tourelloises ! »
Alexandra Arnal (cap. Salvagny) :  » Ce n’est jamais simple de perdre quand on est au 19ème trou. Et quelle douleur de voir la petite Marie en larmes. Elle s’est donnée à fond comme toutes les autres joueuses. On a des joueuses qui travaillent ou sont étudiantes et elles se sont bien battues face à des filles dont certaines revennaient des États-Unis. L’objectif était le maintien. On se savait un peu juste pour figurer dans le top 8 et ce barrage face à Mionnay était forcément très particulier. Maintenant  il va falloir rebondir. »

 

Marie Larretche : « Une émotion unique »

 

A l’instar de ses coéquipières et de ses adversaires, Marie Larretche a vécu une large palette de sentiments tout au long de ces barrages pour le maintien en D1 qui vit Salvagny s’incliner en play-off devant Mionnay dans une rivalité plus aiguisée encore. « On avait le maintien pour objectif et je suis très déçue. Dans un match play, il faut surtout rester dans son jeu et le mental joue un grand rôle. On a tout donné et je veux retenir l’incroyable dimension émotionnelle procurée par cette formule par équipes. Le golf est d’abord un sport individuel, mais là, on arrive à se transcender et j’adore ça. « 

Future enseignante de golf

L’actualité de Marie Larretche se révèle fournie puisqu’à peine refermée la désillusion au GC Lyon, elle met le cap dès mardi prochain sur Granville en Normandie pour des championnats de France avec un objectif clair : faire mieux que les quarts de finale de la saison passée. Puis en septembre prochain, on la retrouvera à Bordeaux où elle tentera de décrocher le diplôme de professeure de golf. Histoire de suivre pleinement le sillon paternel* (notre photo).

A.O

*Frédéric, Pro au Lyon Salvagny (s