D’abord il y a eu les premiers rires face la caméra du L.E.T, puis ensuite ce fut le tour de la presse nationale de tendre ses micros pour mieux faire la connaissance de cette jeune femme de 20 ans, pensionnaire du circuit européen, méconnue donc des habitués du LPGA, mais qui fait depuis longtemps la fierté d’Aix-les-Bains, son club, et de toute la ligue AuRA. En franchissant brillamment le cut de son premier Majeur grâce à son excellent 67 ce vendredi à Evian, Nastasia Nadaud a aussi fait honneur à son invitation. Et cela méritait bien également la bise de Franck Riboud, l’hôte des lieux.

On vous savait souffrant d’une angine et vous signez un – 4 pour passer largement le cut. Votre sentiment ?

« J’étais vraiment bien dans la balle pour ce deuxième tour, et j’ai raté très peu de greens. En fait, je pense qu’être malade ou blessée, ça aide à être hyper détachée de ce qui arrive. Tu te dis ‘’Fais de ton mieux’’ … et voilà ! »

Vous aviez un départ à 7h24. Pas trop difficile de se mettre en route ?

« Je me suis levée à 4h20, et ça a été très dur ! Mais l’objectif c’était d’être le plus calme possible à l’échauffement et hyper zen sur le parcours, de réagir le moins possible, et ça bien fonctionné »

« Tout ce qui vient c’est du bonus »

Vous réalisez que pour la première fois vous jouerez le week-end, dans un Majeur ?

« Non je réalise pas du tout. J’étais tellement focus, tellement dans mon truc, que je ne réalisais pas en regardant le leaderboard que c’était moi. Je disais ‘’Non… non, ce n’est pas moi… » (rires). En fait, je réaliserai ce soir et surtout ce samedi matin au départ. »

Comment envisagez-vous la suite ?

« Pour moi tout ce qui vient c’est du bonus Je vais continuer à faire ce que j’ai fait depuis le début du tournoi ! »

Jeudi soir, sur quoi a porté le débriefing avec Renaud Gris et Cédric Coquet vos coaches ?

« La volonté c’était d’ajuster quelques lignes de mise en jeu, parce que quand tu rates les fairways sur ce parcours, ça n’est pas évident de se mettre proche des drapeaux. On a bien rectifié le tir et pour ce deuxième tour j’ai aussi mieux géré les Par 3. »

Comment se passe votre entente avec Guillaume Fannonel, votre caddy ?

« Je travaille avec Guillaume depuis le début de l’année et on a fait la plupart des tournois ensemble. C’est un ancien joueur Pro et ça se passe plutôt très bien, car son coach mental c’était, tout comme moi, Cédric Coquet, et on se rejoint donc sur beaucoup de choses. »

Et quel est l’apport de Cédric Coquet au plan mental ?

« Cédric, je le connais depuis 8-9 ans et mes débuts à la ligue. Il est coach mental mais sa fonction dépasse aussi ce rôle-là, car c’est un peu un coach de performance, avec pas mal d’exercices sur le putting notamment. Sa présence est vraiment importante pour moi car je sais vraiment que ce qu’il apporte va être très juste et je sens que c’est ce dont j’ai besoin. »

R.B