Sur une vidéo qu’il a postée, on voit Gary Stal, lors de son dernier putt rentré après six tours de bataille intense durant la finale des cartes européennes (PQ3) à Tarragone, essuyer furtivement quelques larmes. Avant de tomber dans les bras de son caddy et ami Camerone Mouradian*. Une émotion légitime quand on sait que le trentenaire formé au Golf Club de Lyon avait perdu sa carte sur le Tour européen il y a près de quatre ans. « C’était carrément de la joie. Tu pleures de joie » confie-t-il. « Mais c’est aussi un soulagement car si ça fait du bien de retrouver le Tour, que c’est compliqué et stressant d’y accéder par ces PQ3. Il faut être endurant face à cette pression ! »

Il évoque aussi son « plaisir de refouler les fairways du Tour » avant de se remémorer « ses grosses galères pendant plusieurs années ». Lui qui en 2015, dans l’insouciance de ses 23 ans, avait créé une énorme sensation en raflant la mise à Abu Dhabi devançant des stars telles Tiger Woods et Rory McIlroy, a connu le contre coup de ce bonheur fou, pour perdre peu à peu ses marques et finalement redescendre au purgatoire du Challenge Tour. « C’était dur et douloureux mentalement. Je travaillais mais je n’avais pas l’impression d’avancer, je ne savais pas dans quelle direction aller. »

L’apport de Franck Lorenzo Vera

Jusqu’à ce qu’il se décide, il y a deux ans, de faire appel à Franck Lorenzo Vera (le frère de Michaël) qui a redonné de la stabilité à son jeu. « J’avais besoin de retrouver des bases, posture, alignement et côté swing aussi. On a travaillé énormément. Et tout s’est amélioré à mesure : plus j’avançais, plus je reprenais confiance et les scores s’amélioraient. »

Pour ses retrouvailles avec le paradis du DP World Tour**, le voilà nanti d’une catégorie 17 qui ne pourra certes pas lui permettre d’intégrer les plus grosses épreuves immédiatement, mais lui donnera accès à une trentaine de tournois. Dans ce but, il a pris la direction de Dubaï où il a ses repères pour se reposer et préparer les très proches échéances en Afrique du sud et Ile Maurice : « On verra bien » lance-t-il. « Ça va vite dans le golf ! »

R.B

 

 *Un ancien élève de l’école de golf du GC Lyon 

**Il y retrouvera deux autres trentenaires : le Lyonnais Clément Sordet (ex-Salvagny) qui a reconquis sa place en Elite grâce à son classement sur le Challenge Tour et le Haut-Savoyard Adrien Saddier, 23ème des mêmes PQ3.