Plus que des similitudes sans doute entre ces deux champions lyonnais porte-drapeaux régionaux sur le Tour 2019 ? Un possible début de filiation…
Qu’y a-t-il de commun entre Clément Sordet et Raphaël Jacquelin ?Beaucoup plus de choses qu’on ne l’imagine même si une belle différence d’âge (18 ans) sépare ces deux Lyonnais de souche, le premier nommé n’ayant d’ailleurs que trois ans lorsque le second débutait sa carrière professionnelle.
Certes, le plus âgé vit près de Genève pendant que le plus jeune se plaît à Nice, mais tous deux ont été formés dans les clubs voisins de l’ouest lyonnais. Jacquelin a débuté sur un Pitch & Putt à Chazay d’Azergue (près de La Tour de Salvagny) avant de notamment poursuivre sa formation à La Commanderie puis au Beaujolais. Quant à Sordet, il a fait toutes ses classes au Lyon Salvagny GC en compagnie d’ailleurs de Sébastien Gros son aîné de 2 ans.
Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont du 17 à Saint Andrews et sous ceux du Rhône aussi, et Raphaël (45 ans le 8 mai prochain) est déjà consacré comme le glorieux vétéran du golf hexagonal grâce non seulement à ses 4 victoires sur le Tour européen, mais également parce qu’il il a franchi en début d’année le chiffre impressionnant de 600 tournois européens disputés, occurrence le positionnant dans le top 10 de l’histoire du Tour.
Quant à Clément le plus jeune de tous les Lyonnais du circuit (26 ans depuis le 22 octobre), après avoir signé lui aussi quatre victoires, mais sur le Challenge Tour, dont la grande finale en 2017, il a du batailler pour sa première saison dans l’élite.
Un turbo et un diesel
Avant de trouver les ressources pour conserver son droit de jeu sur le Tour grâce à une impeccable 6è place lors des cartes européennes, mi-novembre passé. Et dans la foulée, l’ex protégé de Renaud Gris* a pris un départ turbo cette saison : quatre tops 20 dont un 8e rang, mi-février en Australie, lors de l’ISP Honda Vic Open, et surtout, début mars, son premier podium sur le Tour avec une 2è place dans son jardin de l’Oman Open, à un coup du vainqueur l’Américain Kurt Kitayama, l’homme en forme de ce début d’année. Autant d’actions d’éclat qui le positionnaient mi mars au 31è rang de The Race.
Dans le même temps, Raph’ Jacquelin, fidèle à son rythme diesel picorait quelques tops 20 ou cuts de-ci-delà, histoire de garder le contact avant de plus grandes échéances. Avec ce commentaire « je suis sûrement plus près de la fin que du début de ma carrière, mais j’ai toujours autant de plaisir et je me sens toujours capable de bien jouer. Mon objectif ? Gagner des tournois ou me mettre le plus souvent possible en position de le faire. »
Bref, une filiation régionale de plus en plus concrète semble s’instaurer entre ces deux champions. D’ailleurs revenons aux similitudes : car si l’un est blond et l’autre brun et frisé, les deux hommes partagent encore commun outre une taille respectable (+ de 1m80) et un physique de sportif, une certaine réserve naturelle, une sérénité ostensible, et une rigueur perfectionniste. Le tout sans oublier… une barbe de vieux loup de mer !
Une dernière chose en forme de vœu. Si les deux champions se croisent désormais régulièrement sur les tournois, personne ne les a publiquement vus ensemble sur un parcours lyonnais. Tous deux étaient, tout comme Sébastien Gros et Gary Stal*, les deux autres talents lyonnais, invités à disputer un skin game au Lyon Salvagny en 2016. Hélas, Clément pris par une capitale échéance sur le Challenge Tour a finalement du déclarer forfait.
Un grand regret pour tous les spectateurs, mais avec l’espoir implicite de revoir nos 4 mousquetaires au complet à Lyon avant qu’Athos, alias Jacquelin, ne décide de remiser les clubs au garage. Car le temps commence à vite filer …
R.B
*Benoît Ducoulombier a pris le relais du coaching
**Recalés fin 2018, Gary Stal et Sébastien Gros disputeront essentiellement le Challenge Tour cette saison. Notons toutefois que le Haut-Savoyard Adrien Saddier va alterner les deux circuits. Quant à Julien Guerrier, le Rhodanien d’adoption, il a subi en janvier une opération du poignet lui gâchant probablement la saison.