Année après année, les jeunes golfeurs étudiants de notre région sont de plus en plus nombreux à s’inscrire dans les facultés outre atlantique. A travers cinq exemples différents mais complémentaires, nous avons essayé de comprendre leurs motivations, leurs attentes, leurs objectifs. Témoignages de Pyrène Delample, Tom Guéant, Guillaume Fanonnel, Baptiste Bonnet et Nicolas Paviet.   

 

Pyrène Delample : « Une gestion rigoureuse du temps »

 

« C’est clairement la meilleure décision que j’ai pu prendre » : trois mois après son arrivée à l’université Texas Tech, à Lubbock, Pyrène Delample valide à 100% son choix. Une arrivée outre-Atlantique à 18 ans, pour découvrir un palier supérieur au golf français et européen.
C’est en janvier 2019 que la joueuse des Trois-Vallons à l’Isle d’Abeau a commencé sa recherche d’un point de chute. « J’ai visité cinq universités et Texas Tech a été ma préférée, c’est celle qui me parlait le plus. » Celle où avait évolué auparavant le Lyonnais Clément Sordet, qui l’a confortée dans son choix.
La Berjallienne est venue se confronter aux meilleures joueuses mondiales amateurs, tout en suivant un bachelor en psychologie. « C’est très instructif, même si je suis encore dans une période de transition et d’apprentissage. C’est même assez violent. » Avec des premiers résultats en compétition durs à avaler. « Je n’avais jamais été dans cet état d’esprit, en galère. Mais c’est une opportunité pour progresser. Lors de ma dernière compétition, je n’ai pas joué le dernier jour et j’ai regardé les autres. J’ai vu que j’ai le niveau, ma place sur ce circuit pour obtenir des résultats. »

« Intégrer le LPGA »

Pour cela, la championne de France 2018 (- 16 ans) va devoir adapter son jeu, son swing étant devenu plus puissant et plus rapide, fruit du travail depuis cet été. « A moi de refaire un cadre. Je suis en chute libre mais je vais bientôt trouver un parachute. Il faut de la résilience, je sais que je vais rebondir. »

Son problème actuel ? Le contrôle de la balle. « Je dois trouver un nouveau rythme. Il faut que je stabilise mes trajectoires cet hiver, avec un sens régulier et moins de dispersion. » Car par ailleurs, le petit jeu, avec un chipping créatif, et le putting s’avèrent performants. « Je dois engranger le plus d’expérience possible cette saison, précise Pyrène, en espérant qu’avec l’équipe, nous allions aux championnats nationaux (NCAA division 1, le niveau universitaire le plus élevé). » Et continuer, en parallèle, à découvrir sa nouvelle vie, avec souvent un réveil à 5 h 30 avant une séance de musculation, suivie de sessions de sports, des cours, des entraînements et des devoirs le soir. « On doit avoir de à 25 à 28 heures d’entraînement par semaine, sans compter les compétitions, souligne l’Iséroise. C’est un mode de vie particulier, exigeant physiquement et moralement, qui demande beaucoup de discipline. Il faut avoir une gestion rigoureuse de son temps. Mais je suis très contente car j’apprécie ce que j’étudie. »

Au bout de son cursus de quatre ans, Pyrène exprime un vœu : « intégrer le LPGA.  Il y a différentes portes pour y accéder. » Car à long terme, « l’objectif final, c’est d’avoir une carte complète sur le LPGA et d’être en capacité de jouer la victoire. »