L’ appétit vient en mangeant. Entre 2021 et 2022, le Golf Club de Lyon s’est rappelé au bon souvenir de la France du golf en mettant en avant son magnifique site, la qualité de ses installations et surtout de ses parcours, celui des Sangliers en particulier. Et ce, à l’occasion de deux échéances hexagonales consécutives : le National par équipes U16 (en 2021) et surtout le Trophée Golfer’s Cup qui vient de s’achever avec le triomphe des joueuses du Racing C.F La Boulie. Avec pour compléter cette liste, le label argent pour la biodiversité reçu cette année.
« Monter en gamme »
Rien de surprenant à ce nouveau regard extérieur, car l’histoire nous rappelle déjà que le club centenaire a, en 38 ans, reçu 16 Opens, dont deux Opens de France (1979, 2001), trois opens du circuit français (de 85 à 87), quatre Opens du Challenge Tour (de 88 à 91), et trois Opens du Tour européen (de 92 à 94). Avec notamment, au palmarès, des noms prestigieux comme l’Espagnol Miguel Jimenez (en 88, sa première victoire chez les Pros), l’Italien Constantino Rocca qui en 93 allait ainsi décrocher sa sélection européenne en Ryder Cup, et, enfin, José Maria Olazabal, le double vainqueur du Masters (94, 99) triomphateur en 2001.
Depuis, on compte donc 21 ans d’abstinence pour les fans lyonnais de haut niveau golfique*. D’où cette volonté affichée par l’état-major du club : « Tout le monde, tous ceux qui l’ont vécu au club, me parlent de 2001 » constate Guirec Penhoat, tout en admirant l’espace photo dédié à ces vainqueurs dans un coin du restaurant. Avant d’expliciter son propos : « C’est pour l’image du club, et en même temps ça donne aussi une ambition, C’est un objectif pour dire qu’on va monter en gamme, qu’on va être le club référence. Après, ça se fera ou pas… »
Pourquoi 2027 ?
Encore « quinqua », le récent et dynamique président de la S.A du GC.L veut à l’évidence faire bouger les lignes. Mais de là à obtenir un « French Open » jusque-là vissé au Golf National ? « J’en ai parlé à Pascal Grizot, lorsqu’on a diné ensemble pour les championnats U16 par équipes cet automne. Il m’a répondu… ‘’Pourquoi pas !… J’imagine d’en faire un en province’’.» Et je lui ai fait noter que « sur une semaine comme ça, ça ne perturbe personne. »
Du coup, les questions ont fusé : avec quel budget, et pour quelle année ? « Il nous faudra effectivement monter le budget, mais ça c’est quelque chose qui se prépare vraiment à l’avance. Il faut avoir l’ambition, et après on verra ! Quant à l’année… on devra sans doute attendre au moins 2027.»
Pourquoi 2027 ? La réponse nous est aussi venue d’Emmanuel Perdrix le greenkeeper qui lui s’est montré péremptoire : « Pour un open de France, il faut cinq ans afin préparer le terrain ! »
R.B
*Rappelons toutefois que le Gouverneur a reçu de 2008 à 2012 des Opens du Challenge Tour sans un réel engouement populaire …