Photo T. Jones/LET
Après le Kenya puis l’Aramco Saudi, la troisième étape du Ladies European Tour 2024 s’installe dans la conviviale ambiance de la Lalla Meryem Cup à Dar Es Salam, site qui, à Rabat, accueille en même temps (22-24 février) le Trophée Hassan II avec ses vénérables « champions » du PGA Tour (voir parution précédente). Programmée quant à elle sur le Par 73 du Parcours Bleu, la 27ème édition de la Lalla Meryem Cup mettra aux prises, sur 54 trous, 108 concurrentes pour une dotation totale de 450 000 euros, avec cut après les deux premiers tours.
Parmi les 8 françaises* en lice cette semaine, on suivra évidemment, au plan régional, les prestations de la Valentinoise Agathe Sauzon et de l’Aixoise Nastasia Nadaud qui ont toutes deux raté leur entrée, n’étant pas du bon côté du cut, la première en Afrique de l’Est, la seconde en Arabie saoudite. Elles ont largement les capacités de se mettre en valeur puisque, dans ce même tournoi en terre marocaine, elles avaient fini 28ème ex-aequo l’an dernier.
On aura également un œil attentif sur la performance de Pauline Roussin Bouchard. La native de Montélimar, qui a d’ailleurs fait ses premières armes à Valence Saint-Didier avec Vincent Minaudier, a choisi de se relancer sur L.E.T après avoir perdu ses droits sur le LPGA. Et elle aura à cœur d’effacer son cut raté d’un point lors de l’Aramco Saadi.
Prudence de rigueur côté régional
Agathe Sauzon : « Au Kenya, pour la reprise, c’était un peu dur à se remettre dans le jeu, même si j’avais fait beaucoup de parties d’entraînement. Ici à Dar Es Salam, sur un parcours que je connais bien, et que j’apprécie, j’ai pris un caddy espagnol, et l’idée est de se faire plaisir. Puis, après on verra ! »
Nastasia Nadaud : « À l’Aramco à Riyad, je me suis mis la tête dans la machine à laver d’entrée, et avec le recul je me dis que ça aurait été plus utile de commencer par un tour de chauffe au Kenya ! Ici, l’objectif est faire les choses bien, de faire le job, même si avec un premier départ matinal ce jeudi, je devrai raccourcir mon échauffement.»
Pauline Roussin Bouchard : « Après le Saudi Aramco (cut raté d’un point, ndlr), c’est encore ici un tournoi de reprise pour moi. Après un hiver aussi long, je me donne un peu de temps pour avoir des lignes de travail. J’ai la capacité de pouvoir gagner chaque tournoi où je suis engagée, à moi donc de trouver le déclic pour mettre en pratique sur le parcours ce que je fais à l’entraînement, sachant que je suis dans une phase de progression. Je jouerai toute la saison sur le LET, et, dans le meilleur des mondes, s’il y a de bonnes performances dans les Majeurs, je verrai à la fin de l’été si je retourne – ou pas – sur le LPGA. »
R.B
*Les Françaises : Outre Nastasia Nadaud, Agathe Sauzon et Pauline Roussin Bouchard, on note la présence de Céline Herbin et Emma Grechi, les deux seules à avoir franchi le cut la semaine passée à Riyad. Elles seront accompagnées de Anne-Charlotte Mora, Anne-Lise Caudal et Agathe Laisne.
Un plateau de qualité : Parmi les têtes d’affiche, la Thaïlandaise Trichat Cheenglab, l’Indienne Diksha Dagar, l’Espagnole Ana Pelaez Trivino, la Suèdoise Johanna Gustavsson, la très prometteuse allemande Chiara Noja ou encore la jeune Shannon Tan (Singapour) victorieuse lors de l’ouverture au Kenya. Le tout sans oublier plusieurs Marocaines toutes décidées à briller devant leur public : Ines Laklalech , Maha Haddioui, ou notamment le grand espoir du Royaume, l’amateur Sofia Cherif Essakali (14 ans) qui, bénéficiant d’une wild card, avait réussi l’exploit, l’an passé, de se qualifier pour le sprint final.