La petite Japonaise remporte son premier Majeur grâce à un eagle sur le 18 pour devancer d’un coup l’Australienne Kyriacou et de deux la Thaïlandaise Tavatanakit.

Pour son 30è anniversaire, The Amundi Evian Championship a offert un bien beau spectacle et sacré une petite puce bondissante de 1,52 m. La Japonaise Ayaka Furue (24 ans) n’est certes pas connue du grand public même si elle fait partie des excellentes joueuses qui fourmillent sur le circuit américain.

Logique, car avant son triomphe en ce 14 juillet sur les balcons du Leman où elle avait d’ailleurs fini 4è en 2021, la native de Kobe n’avait remporté qu’un seul tournoi co-badgé LPGA-LET (le Scottish Open 2022). Elle pointait néanmoins cette année au 21è rang du Rolex Ranking grâce notamment à 4 Top 5 et à sa 19é place fin juin au ‘’KPMG’’, le Majeur précédant Evian.

Pour être complet soulignons aussi qu’Ayaka Furue est la troisième Japonaise à être honorée ici après Hiromi Kobayashi (1997) et Ai Mizyazato (2009, 2011), mais à l’époque, le tournoi n’était pas encore estampillé ‘’Majeur’’ (2013).

Passionnant final

Du spectacle, on en a eu en ce dimanche estival sur le Par 71 du Champions Course. À l’entame de ce tour final, on s’attendait à une rude empoignade entre une bonne douzaine de protagonistes affamées, mais après un sérieux écrémage, on a surtout eu droit à un passionnant chassé-croisé entre quatre joueuses en haut du leaderboard.

L’Américaine Lauren Coughlin fut la première à craquer, pendant que la Thaïlandaise Patty Tavatanakit (-17 avec son 63 du jour) attendait, avec le statut de leader au club house, le résultat du mano à mano entre Ayaka Furue et Stéphanie Kyriacou. Mais l’Australienne commettait une erreur (bogey au 17) laissant la Japonaise, déchaînée, signer après trois birdies consécutifs (du 14 au 16) un monumental eagle sur le 18 et une carte totale à -19, sous les clameurs d’une foule conquise.

Restait les divers remerciements (« Arigato en japonais »!), l’arrivée comme de coutume par parachute du drapeau national de la gagnante, et la remise du chèque (1,2 M de dollars) à celle qui succédait ainsi à Céline Boutier*. Pas de Marseillaise certes, mais émotion malgré tout pour le solennel hymne du pays du soleil levant.

R.B

 

*Céline Boutier, tenante du titre, termine au 39è rang et Perrine Delacour à la 49è place. 

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