Situé dans l’arrière-pays varois, face au massif de l’Estérel, ce magnifique parcours s’avère cependant ardu. Il permet néanmoins de relever un joli challenge dans un cadre enchanteur.
On ne vous mentira pas : Saint-Endréol n’est pas un parcours facile, surtout quand on le joue à pied car la fatigue guette sur les derniers trous. Il mérite néanmoins sans contestation possible le détour, tant son tracé que son cadre s’avérant spectaculaires. « Situé en pleine nature, c’est un parcours technique, qui n’est pas à la portée de n’importe quel débutant », résume le directeur des lieux, Frédéric Thuboeuf.
Il faut rejoindre La Motte-en-Provence, dans l’arrière-pays varois, entre Draguignan et Fréjus, face au massif de l’Esterel et le Rocher de Roquebrune, pour trouver ce petit bijou. Il a vu le jour en 1992, fruit de la volonté du groupe de BTP japonais Kajima, un poids lourd du secteur, et d’une filiale du groupe Suez de créer un domaine golfique avec un projet immobilier. Le 18 trous a d’abord été construit, avec sa zone d’entraînement et le bar. Puis une résidence hôtelière a été érigée, avant une grosse tranche immobilière, il y a une quinzaine d’années, avec des appartements et des maisons, certaines avec piscine, sans oublier un spa de 2000 m2 au succès qui dépasse parfois ses capacités d’accueil. Par la suite, un nouvel hôtel de 50 chambres a remplacé le premier, la filiale de Suez s’est retirée du projet et Kajima a bouclé une nouvelle tranche de 250 habitations.
Un tracé qui épouse les formes d’une nature escarpée
L’architecte du parcours, Michel Gayon, a parfaitement su épouser les formes de cette nature escarpée, entre garrigue, chênes, pins parasols et l’Endre, la rivière qui traverse le golf. Ce qui en fait logiquement un tracé très vallonné, exigeant physiquement. Il offre aussi des spots mémorables, à l’image du trou signature, le 13, un par 3 avec un départ très en hauteur qui plonge sur un green en île. Au final, un très joli golf sans pollution sonore au tracé varié, souvent étroit, avec, petit bémol, quelques greens en aveugle et des liaisons parfois un peu longues, notamment celle entre le 8 et le 9, d’où la nécessité, pour ceux dont la condition physique serait chancelante, de prendre une voiturette.
Des aménagements pour le rendre un peu plus facile sans le dénaturer
Pour pouvoir rendre une belle carte, il est conseillé d’avoir joué au moins deux ou trois fois le parcours, mais le défi s’avère alléchant. « On essaie quand même de le rendre un peu plus facile sans le dénaturer », concède Frédéric Thuboeuf. « Car en région PACA, les gens ne veulent plus jouer des parcours durs », a-t-il constaté. Ce qui explique, peut-être, la baisse de vente des green-fees en 2018, même si cette tendance n’était pas spécifique à Saint-Endréol. Dans cette optique, l’hiver dernier, un gros travail d’élargissement des fairways à la chute des drives a été réalisé afin que les joueurs limitent la perte de leurs balles. Quelques départs ont été avancés et pour faciliter le jeu, sur recommandation de Michel Gayon, un programme de réduction des bunkers va être lancé. Quant au terrible trou 17, un par 4 que même les très bons ont du mal à jouer en régulation (en 2 sur le green), dixit le directeur, il pourrait un jour se transformer en par 5. Tout ceci préfigure un nouvel étalonnage du parcours et l’arrivée d’une clientèle animée d’une approche un peu plus ludique. Tout comme les joueurs qui, déjà, souhaitent se limiter à 9 trous, chose parfaitement possible sur ce tracé en boucle, l’aller se terminant au pied du club-house. Par ailleurs, une réfection de l’irrigation sur les deux prochains hivers est planifiée, tandis que l’académie s’avère en reconstruction avec l’arrivée de nouveaux enseignants. « Je suis optimiste pour l’avenir, l’année 2019 est bonne pour l’instant, nous disposons d’un bel outil et on fait beaucoup d’envieux », conclut Frédéric Thuboeuf.
C.P.
Les Domaines de Saint-Endréol Golf & Spa Resort font partie du réseau Golfy.
4300 route de Bagnols en Forêt 83920 La Motte.
Tél. 04 94 51 89 89 ; mail : accueil.golf@st-endreol.com
Retrouvez notre reportage dans notre magazine 94 Automne 2019.