Un très joli parcours se cache sur ce Golfy au pied du Revermont, dans le Jura, à cinq kilomètres de Lons-le-Saunier.
« Beaucoup de gens ne s’attendent pas à voir ça. Quand on arrive ici, on ne peut pas penser qu’il y a de telles infrastructures » : Damien de Breuvand, le directeur du golf de Val de Sorne, en place depuis février 2015, reconnaît implicitement que le plus dur, c’est de faire venir les golfeurs sur site. Une fois qu’ils ont joué ce 18 trous, ils ne peuvent qu’en dire du bien, après. « Les gens reviennent car ils sont ravis des prestations offertes et du parcours », ajoute-t-il. Nous confirmons, après avoir découvert les lieux, début juillet, sur l’insistance d’amis conquis.
Pourtant, ce n’est pas gagné quand on prend la sortie Lons-le-Saunier sur l’autoroute A39, et que l’on s’engage sur des routes très bucoliques du Jura. Puis l’étonnement survient lorsqu’on débouche à l’entrée du complexe, pour reprendre l’idée du directeur.
Reste qu’au pied du Revermont, sur la commune de Vernantois, à cinq km de Lons-le-Saunier, un superbe parcours a été créé en 1989 par Hugues Lambert. Les années ont patiné ce tracé sélectif et vallonné, surtout sur le retour. Il vaut mieux l’avoir joué une fois ou deux avant d’espérer une belle carte car les pièges vous guettent. Et pas seulement les obstacles d’eau, présents sur un tiers des trous.
4000 espèces d’arbres
De très jolies vues sur le Jura sont proposées, notamment lorsqu’on arrive au point culminant du parcours, au départ du 15, un par 3 au dénivelé impressionnant, avant le trou signature, le 16, un par 4 en descente, avec un léger dogleg droit puis un green très bien défendu par l’eau.
« C’est un super outil, il n’y a pas beaucoup d’endroits en France qui disposent de telles installations, estime Damien de Breuvand. Lorsque je suis arrivé, j’ai fait le constat que le complexe était sous-exploité, notamment dans sa dimension golfique. »
Quelques campagnes de communication bien ciblées ont permis de redresser la barre et de développer une clientèle jusqu’alors essentiellement suisse, hollandaise et Golfy platine. « On a réussi à faire monter les Lyonnais au-delà de Bourg-en-Bresse », se félicite-t-il. Car le golf n’est qu’à une heure et demie de la place Bellecour. 1 h 30 aussi de Genève, 2 h d’Annecy, 2 h 15 de Grenoble. Pas si loin, donc, pour un week-end dépaysant.
Avec 4000 espèces d’arbres différentes plantées à la main, le parcours offre des variations de couleur étonnantes au printemps et à l’automne. « Jusqu’à fin octobre, il est agréable à jouer », souligne le directeur des lieux, qui attendait cet été l’arrêté de catastrophe naturelle suite aux inondations de mai pour réparer les dégâts causés aux bunkers. « De toute façon, dans les deux-trois ans à venir, nous avons un programme de réfection totale des bunkers ».
La partie hébergement -restauration a également bénéficié d’un coup de fraîcheur. Une nouvelle terrasse de 350 m2 a été construite l’hiver dernier, ce qui a permis entre autres d’attirer la clientèle locale au restaurant et de développer l’accueil de séminaires, avec six salles à disposition. « Avant, la restauration était le point noir du site. Désormais, on parle de nous en bien », se félicite Damien de Breuvand.
CP