Nouveau gestionnaire du golf international de Grenoble-Bresson, Bluegreen entend investir de manière importante sur la durée afin de donner une qualité reconnue au parcours.

Changer de gestionnaire pendant le confinement, ce n’était pas vraiment l’idéal pour le golf de Bresson. Bluegreen succédait officiellement à Gaia Concept le 1er avril, mais comme tout le pays s’est figé au 15 mars, la reprise du jeu a été un peu compliquée. « Si la passation s’était déroulée normalement, les golfeurs n’auraient rien vu mais en raison du Covid, il ne s’est rien passé sur le parcours pendant deux mois, explique Eric Besse, le nouveau directeur. On n’a pas eu tout le matériel de suite. » Notamment une tondeuse à roughs. « Ils ont été un peu hauts pendant trois semaines, c’est vrai, cela a été une petite gêne, mais tout est rentré dans l’ordre début juin. »

« Un travail de longue haleine pour aérer le parcours »

Sur la durée, Eric Besse affiche ses ambitions : « On veut redorer le blason de Bresson, revenir à une qualité de parcours qui a péché ces dernières années. » Retravailler les départs et les bunkers, repenser et optimiser le système d’arrosage, prendre en compte l’aspect écologique dans l’entretien. Comme laisser monter les roughs dans les zones hors jeu pour donner un aspect links au parcours. « On vise à améliorer les conditions de jeu, rendre le jeu accessible visuellement et techniquement », Eric Besse illustrant son propos avec l’abattage des arbres au bord du green du 18 qui change totalement l’attaque du green. « Il y a un gros travail à effectuer sur la sécurisation au niveau de la forêt. On va procéder à pas mal de tailles car au fil des années, les arbres ont pris du volume et restreint l’espace de jeu. C’est un travail de longue haleine pour aérer le parcours. »
Un parcours « qu’on doit jouer au moins une fois par an quand on est un amoureux du golf. Il n’y a pas un trou qui se ressemble, ils sont différents dans le dessin et l’approche, c’est la force des tracés de Robert Trent Jones Junior. »

« Tout doit être concentré sur la qualité du parcours »

Originaire des Sables d’Olonne, Eric Besse possède une solide expérience. Il a notamment dirigé le Domaine du Val de Sorne à Lons-le-Saunier puis le golf d’Annecy-Talloires, avant de tenter l’aventure suisse pendant une dizaine d’années : Domaine du Brésil dans le canton de Vaud,  Golf Signal de Bougy, propriété de l’empire Migros, et le golf de Crans-sur-Sierre, où se déroule l’Oméga Masters, sur le Tour européen. « Un parcours magique. L’association sportive de Bresson est d’ailleurs jumelée avec celle de Crans-sur-Sierre, c’est le seul club français à avoir ces échanges. » Il a enfin participé à la création du golf de la Côte d’Albâtre en Normandie, voulue par une collectivité. Des moyens à disposition, grâce à la centrale nucléaire de Paluel, mais « c’était trop excentré et le golf n’était pas viable à terme. Après un an et demi, j’ai préféré revenir dans la région. » Plus précisément à Allevard-les-Bains, son domicile depuis 20 ans, avant de saisir l’opportunité de Bresson. Où il affiche sa volonté d’organiser de beaux événements pour « redonner une certaine image au parcours, sportive, compétitive, afin de faire revenir des golfeurs extérieurs puis de les fidéliser, un leitmotiv chez Bluegreen. »
Des projets de rénovation des bâtiments sont aussi programmés mais en priorité, « tout doit être concentré sur la qualité du parcours, c’est ce qui fait venir les gens. »

CP

 

SYNERGIES AVEC SEYSSINS. Des synergies sont amenées à se mettre en place entre les deux parcours isérois gérés par Bluegreen. D’ores et déjà, un abonnement Isère, à 1847 euros pour un adulte plein tarif (604 euros pour les moins de 26 ans), permet de jouer à volonté à Bresson et Seyssins.

 

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